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A la fin du XIXe siècle, après la création de la chaire d’archéologie en Sorbonne en 1876, les premiers professeurs ont œuvré à la création d’une collection de moulages et d’antiquités destinées à l’enseignement. Suscitant les dons de particuliers comme de l’État grec, obtenant le dépôt d’objets du musée du Louvre, M. Collignon et G. Fougères constituent rapidement une collection appréciable d’antiquités grecques qui permettait à la Sorbonne de soutenir la confrontation avec les grandes collections universitaires allemandes. L’exiguïté des espaces en Sorbonne cède bientôt la place aux salles du nouvel Institut d’art et d’archéologie, construit entre 1927 et 1931, pour accueillir le Département d’archéologie et d’Histoire de l’art de l’Université de Paris. La collection de moulages et d’antiquités grecques est désormais installée dans les salles du 3e étage de l’Institut, y constituant un véritable musée aux services de la pédagogie. Les émeutes de mai 1968 eurent toutefois un impact majeur sur cette collection : la plupart des moulages furent endommagés, vandalisés ou détruits durant les événements, tandis que les antiquités furent mises en sécurité, à la hâte, dans le bureau d’archéologie grecque, emballées dans des coupures de presse et les tracts de l’époque. C’est dans cet état qu’elles se trouvent aujourd’hui encore, dans les placards et armoires de ce même bureau, sans qu’elles n’aient jamais plus suscité d’attention. C’est pour renouer avec leur vocation pédagogique que le programme d’inventaire, de restauration, de valorisation et de recherche sur les antiquités grecques de l’Institut d’art et d’archéologie a été mis en place, sous la direction d’Alain Duplouy, au sein de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’objectif du programme AGIAs est d’étudier, de conserver, d’exposer et transmettre cette collection faisant partie du patrimoine universitaire français.